2ème jour: Montgiscard - seuil de Naurouze
Dimanche 10 juillet 2005. Le ciel est gris, mais il n'a pas plu. Après une bonne nuit de repos, nous avalons café et pain, puis faisons une toilette sommaire et plions la tente. Il est 8h et nous reprenons le chemin de halage où nous l'avions laissé hier soir. Un pêcheur nous regarde passer. Ensuite, un échassier surpris par notre présence, s'envole pour se poser aussitôt dans un champ, un peu plus loin. La nature s'éveille dans la fraîcheur, et le calme règne sur le canal. Nous passons à l'écluse d'Ayguesvives, puis arrive celle du Sanglier, première écluse multiple (double) rencontrée. Après la séance photo, nous faisons une courte halte à l'aire autoroutière voisine où nous remplissons les gourdes.
Voici l'écluse de Négra, point de départ pour les plaisanciers louant une embarcation. Nous croisons l'écluse de Laval, autre écluse double, et l'aqueduc de l'Hers.
A 11h55, nous arrivons à Gardouch, avec ses couleurs typiques. Nous nous arrêtons peu après l'écluse, à la zone aménagée avec point toilette et tables pour pique-nique: le grand confort. Nous retirons chaussures et chaussettes et enfilons les sandales: quel pied...
Nous avalons nos deux croque-monsieur traditionnels, puis commençons à discuter avec deux cyclistes, Thierry et son fils de dix ans, partis ce matin de Toulouse et comptant rallier Béziers samedi. Après quelques échanges, nous leur souhaitons bonne route. Le moral est remonté d'un cran; il n'est plus question de rejoindre la voiture. Vers 13h00, nous remettons les chaussures et nous apprêtons à repartir quand arrive un groupe de cyclistes suédois dont l'un est équipé d'un vélo "couché" avec remorque. Bien sûr, nous prenons des photos et cette fois, c'est le départ.
Le soleil fait enfin son apparition entre les nuages. A l'aire autoroutière de Renneville, nous passons un coup de téléphone pour donner des nouvelles et recevons les encouragements de nos enfants. Nous rencontrerons ensuite les écluses de Renneville, d'Emborrel et d'Encassan, avant d'apercevoir le village d'Avignonet sur fond d'éoliennes. Nous prévoyons de faire une pause goûter - toilette - lessive à Port Lauragais; malheureusement, il n'y a aucune passerelle pour franchir le canal, et continuons notre chemin un peu déçus de n'avoir pu profiter du confort de l'aire.
Arrivés à l'écluse de l'Océan, nous nous lançons à la recherche d'un point d'eau et d'un endroit pour goûter. Nous nous attablons à côté de l'allée des platanes pour une halte bienvenue. Dès les premières gouttes de pluie, nous partons nous abriter sous le kiosque du parking du seuil de Naurouze et attendons la fin de l'averse. Nous remplissons les gourdes au robinet situé sur le parking.
Le ciel étant toujours menaçant, nous décidons de chercher un endroit pour bivouaquer. Nous reprenons l'allée des platanes pour changer de berge au pont de l'écluse de l'Océan, et empruntons le chemin qui surplombe le canal. Nous trouvons un endroit en bordure, juste au niveau du partage des eaux. Après avoir planté la tente, pris notre repas (deux croque-monsieur) et fait une petite toilette, nous nous couchons vers 20h30.