Le Canal du Midi à pied

7ème jour: Jouarres - Mirepeisset

Vendredi 15 juillet. Nous repartons vers 6h25. Le jour se lève à peine. Un quart d'heure plus tard, nous contournons un étang, puis arrivons au port d'Homps qui marque l'entrée du bourg. Nous prenons notre petit déjeuner juste après l'écluse, avant une ligne droite bordée d'une rangée de pins parasols.

Nous retrouvons les platanes à l'écluse double d'Ognon, puis arrivons à l'écluse de Pechlaurier, et atteignons Argens Minervois dix minutes plus tard. Le canal est bordé d'une haie de magnifiques lauriers au-dessus desquels nous apercevons le château. Le festival de fleurs se prolonge jusqu'à la sortie du village.

Nous achetons une flûte à l'écluse d'Argens, où par habitude nous regardons la plaque indiquant la distance nous séparant de l'écluse suivante: 53868 mètres jusqu'à "Foncérannes". Non, il n'y a pas de virgule entre les cinq chiffres. Ici commence le grand bief.

Nos journées étaient jusqu'à présent rythmées par les écluses qui nous permettaient de nous repérer et de suivre notre progression. Nous allons longer sur presque 54km un plan d'eau créé par des hommes il y a plus de trois siècles, avec les moyens de l'époque. Cela mérite bien une pause de vingt minutes à la table pique-nique aménagée avec une palette en bois...

Une demi-heure plus tard, nous rencontrons de curieuses péniches équipées de mâts basculants, flanquées d'une sorte de bouclier en forme d'aile d'insecte. Puis nous franchissons le pont de Roubia à la recherche d'un point d'eau. Nous trouvons un robinet avec coin toilette (démoli depuis) à une cinquantaine de mètres du canal. Ce qui nous surprend, c'est le nombre impressionnant de coccinelles: il y en a partout. Nous faisons attention à ne pas en écraser en posant nos sacs. Nous remplissons les gourdes et repartons.

Nous empruntons une portion de route de part et d'autre de Paraza, faute de chemin de halage, et retrouvons le calme et surtout sa fraîcheur quelques hectomètres plus loin.

Il est 12h35, et nous décidons de déjeuner à la sortie du pont-canal de Répudre. Les pieds apprécient de prendre l'air pendant que les chaussettes sont mises à sécher sur des branchages. Le menu est composé de sardines à l'huile accompagnées des maintenant traditionnelles coquillettes à cuisson rapide.

En approchant de Ventenac Minervois, nous croisons la petite embarcation verte avec son poste de conduite jaune. Nous atteignons Le Somail vers 16h20: l'appareil photo est mis à contribution pendant la quête d'un robinet; le plein d'eau est réalisé au coin toilette trouvé sur l'autre berge, juste en face du pont. Nous faisons une pause goûter à l'ombre après le port.

Moins d'une heure plus tard, nous franchissons le pont-canal sur la Cesse avant de changer de rive au pont menant à Mirepeisset. Le camping du village étant l'étape du jour, nous repartons dans l'autre sens pour approcher du bourg par un petit chemin ombragé.

Je pensais que le camping se situait de ce côté-ci, il n'en est rien, il faut traverser tout le village. Au total, ce sera un détour de trois kilomètres, distance qu'il faudra refaire demain pour retrouver le canal.

Toutes les places étant prises, nous plantons la tente sur un emplacement à côté d'un mobil-home inoccupé. Douche et lessive font partie du rituel. Le repas composé d'une soupe et d'un gâteau de riz ponctuera cette journée pendant laquelle la chaleur nous a mis à rude épreuve. Il est 21h50, l'heure de dormir.

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