Le Canal du Midi à pied

9ème jour: Poilhès - Béziers

Dimanche 17 juillet. Le canal est embrumé, et la tente tout humide par la rosée matinale. Je ne regrette pas d'avoir mis le double-toit hier soir. Nous rangeons tout et repartons vers 6h15.

La brume enveloppe le canal. Nous passons devant une rangée de canons située sur l'autre rive, et arrivons au tunnel du Malpas. La petite côte pour parvenir à la route serait anodine en temps normal, mais après huit jours de marche, on la sent passer. Nous redescendons de l'autre côté pour nous retrouver sur la berge nord.

Vers 8h30, nous arrivons à l'entrée de Colombiers. Nous nous arrêtons au boulodrome, déserté vu l'heure matinale. Après une collation, nous passons aux opérations toilette-lessive.

Nous repartons trois quarts d'heure plus tard, photographions le pont et le lavoir d'époque, puis le port flambant neuf à l'architecture moderne. Les premiers lotissements de la ville de Béziers apparaissent. Un peu avant onze heures, nous pouvons lire "Ecluses de Fonsérannes" sur une plaque: c'est la fin du Grand Bief, l'extrémité des 53,868km.

Nous retrouvons le flot de touristes présents sur ce type de site, discutons avec quelques cyclistes venant de Toulouse par le chemin de halage. C'est nettement plus animé que ce que nous avons connu ces derniers jours...

Nous restons là une petite heure, puis passons au-dessus de la rampe d'eau, avant de franchir l'Orb par le pont-canal. A 12h15, nous changeons de côté à l'écluse de l'Orb, longeons le port neuf de Béziers, pour rejoindre la gare SNCF une demi-heure plus tard. Nous avons pris la décision de nous arrêter, le physique ne suivant plus. Dans la salle d'attente, nous avalons une petite boîte de gâteau de riz chacun.

Billet en poche, nous prenons le chemin du retour dans un train bondé comme il peut l'être un dimanche après-midi de juillet. Nous descendons à Castelnaudary où nous attendons pendant 4h la correspondance pour Villefranche de Lauragais.

Huit jours et demi à pied à l'aller, 1h21mn de train au retour, le plaisir est proportionnel au temps de parcours.

Nous rentrons heureux de ce que nous avons vécu, même s'il y a une petite part de déception de ne pas être arrivés au bout du chemin.

Les souvenirs sont nombreux, la tête est remplie d'images et les pieds sont couverts d'ampoules.

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