2ème jour: Ayguesvives - Le Ségala
Samedi 1er juillet 2006. La nuit a été agréable, malgré le bruit de la circulation autoroutière. L'herbe est humide de la rosée du matin. A 6h40, le campement est levé et les sacs sont à nouveau sur le dos, mais pas pour longtemps. Cinq minutes plus tard, nous nous installons à une table sur l'aire pour le petit déjeuner: c'est bien plus confortable que d'être assis par terre; ça l'est tellement que nous ne repartons qu'à 8h10. C'est ça notre plaisir: pas d'horaire à respecter, nous randonnons sans contrainte, ou presque, à part trouver de l'eau, et un coin pour bivouaquer.
La météo du jour est clairement affichée: ce sera ciel bleu et soleil tapant. Pour l'instant, la fraîcheur matinale l'emporte, mais ça ne durera pas. Les tournesols commencent à relever la tête, ils ont retrouvé leur "guide". L'écluse de Négra est atteinte à 9h00; les embarquements sont en cours pour les locations, on est samedi et c'est le premier jour de juillet. Nous faisons une halte peu après les derniers bateaux amarrés; une bonne odeur de soupe à l'oignon se dégage de l'un d'eux: nous nous ferions bien inviter. Après cette dégustation olfactive, nous reprenons notre route; des cyclistes nous croisent ou nous doublent, la fréquentation est en hausse. Le canal aussi s'anime, les embarcations se succèdent. Je vous rassure, on est loin de la saturation.
A 10h35, le clocher de Gardouch se profile entre les arbres, puis nous assistons à la sortie d'une péniche à l'écluse du village où nous savons qu'une halte agréable nous attend. Nous y faisons la pause du milieu de matinée. Nous restons plus d'une heure à nous détendre en compagnie d'autres marcheurs ou cyclistes. La décision est prise de manger à l'aire autoroutière de Renneville distante de 2,4km, donc nous repartons vers midi.
Arrivés sur place, nous constatons que l'aire a été prise d'assaut par les automobilistes bloqués par un bouchon dû à un accident. Qu'à cela ne tienne, nous remplissons les gourdes et partons pour un lieu plus calme qui sera l'écluse de Renneville 1,5km plus loin. On aura parcouru 13,5km dans la matinée.
C'est plus spartiate que l'aire, aussi nous ne nous attardons pas. Nous passons devant une équipe de rameurs qui se restaure. Elle nous rattrape à l'écluse d'Emborrel où nous assistons aux opérations de franchissement d'écluse de leurs deux bateaux, par la route: accostage, sortie des bateaux qui seront posés sur des petits supports à roues (embarqués à l'avant), roulage sur la route, remise à l'eau, le tout en moins d'un quart d'heure. Nous les regardons s'éloigner glissant sur l'eau au rythme des coups de rames bien synchronisés. Ce petit intermède terminé, nous remettons les sacs, la prochaine halte étant l'aire de Port Lauragais.
Après avoir laissé Avignonet à notre gauche, nous franchissons le canal en empruntant la route qui mène à l'aire. Et là, nous constatons qu'il fait vraiment chaud en plein soleil, sur cette section entre les champs de maïs. Nous trouvons un ensemble banc-table à l'ombre. Les pieds à l'air, nous goûtons: il est 16h30. Ensuite ce sera détente, lessive, toilette, remplissage des gourdes.
Nous retrouvons le chemin de halage à 17h50; le ciel s'est voilé mais la chaleur est toujours présente. A l'écluse de l'Océan, nous changeons de rive au pont; cette année, nous ne faisons pas le détour par l'allée des platanes, et nous empruntons le chemin qui longe le canal pour rejoindre Le Ségala où nous arrivons à 19h20. Après une halte de 10mn au local sanitaire situé derrière la place, nous repartons.
La tente est plantée en bordure de chemin, environ deux cents mètres avant l'écluse de La Méditerranée. Le dîner seulement composé d'une soupe est pris ensuite. S'enchaînent lavage de vaisselle, toilette, point sur la journée, puis couchage.
Nous serons réveillés dans la nuit par l'agriculteur moissonnant le champ adjacent, et il devait y avoir de la superficie...