3ème jour: Le Ségala - Ste Eulalie
Dimanche 2 juillet 2006. Le sommeil ayant été perturbé par le moissonneur nocturne, nous nous levons un peu vaseux. Il est moins de 6h, mais nous voulons profiter de la fraîcheur pour avancer, et voir la nature se réveiller. Les quatre écluses nous séparant de celle de La Planque sont encore endormies lorsque nous passons devant; il est 8h30 quand nous arrivons à celle-là et nous enlevons nos sacs à la table pique-nique pour une pause d'une petite demi-heure.
A l'entrée de Castelnaudary, les pompiers font un exercice. Nous achetons deux flûtes et un mille-feuille individuel à une boulangerie-patisserie proche du canal, puis nous contournons le Grand Bassin et faisons une halte aux écluses de St Roch, face au robinet d'eau. Nous complétons notre toilette matinale, puis nous nous partageons le mille-feuille. Un couple de cyclistes passe devant nous avec une remorque: à l'intérieur, la fillette joue avec ses peluches.
Après le traditionnel remplissage des gourdes (le prochain robinet connu est à Villesèquelande, distant de plus de 25km), nous remettons les sacs sur le dos et repartons. Dans cette section, les écluses sont rapprochées, ce qui donne l'impression d'avancer. De plus, elles ne manquent pas de charme dans leurs environnements fleuris.
A 12h50, juste après l'écluse de Guerre, nous déjeunons assis sur le talus, à l'ombre. Nous mettons tee-shirts et chaussettes à sécher sur la barrière interdisant (la barrière, pas les chaussettes!) l'accès du chemin de halage aux voitures. La chaleur s'est installée, aussi nous ne sommes pas très pressés de partir: personne ne nous attend et nous ne savons pas où nous dormirons ce soir. Tout ayant une fin, nous levons le camp à 14h15.
En arrivant à l'écluse de La Peyruque, les conditions de marche changent, finie l'ombre des platanes, voici le plein soleil: le chemin devient de hâlage, bronzage garanti. Juste avant l'écluse de Tréboul, sur la section de route remplaçant le chemin sur 500m, il n'y a pas la moindre parcelle ombragée. Nous retrouvons les conditions précédentes (plein soleil et chemin blanc) en quittant la route après l'écluse. Ce n'est qu'au niveau du pont de Villepinte, soit après plus de 4km de "cuisson au grill" que les conditions s'améliorent avec le retour des arbres générateurs d'ombre. Il reste bien des zones en plein soleil, mais il y a alternance avec des parties ombragées, ce qui est supportable.
Comme il n'est que 15h50, nous faisons le choix de ne pas aller au camping de Villepinte, bien que nous en gardons un excellent souvenir, et de continuer à marcher. Nous chercherons un coin tranquille pour monter la tente le temps venu.
L'écluse de Sauzens est atteinte à 16h50. Nous décidons d'y goûter à l'ombre de la haie, collation prolongée par une séance de farniente. Ce petit intermède de trois quarts d'heure nous aura permis de récupérer un peu.
A 18h00, au contrôle de Bram, nous nous mettons en quête d'eau. N'en trouvant pas, nous posons les sacs au coin pique-nique côté rive sud pour dîner. La soupe est bue avec plaisir.
Nous repartons vers 19h25 alors que la chaleur décroît. Autant en profiter. Les ombres s'allongent et la température redevient supportable. Nous sommes à l'écluse de Béteille 1h30 plus tard, le soleil commence à se coucher, mais il y a suffisamment de luminosité pour continuer à marcher. Au bout de trois quarts d'heure, la nuit a gagné; nous plantons la tente en nocturne sur le bord du chemin.