Mercredi 5 juillet 2006. La journée débute comme elle a fini hier, tranquillement. Après une "grasse matinée", et un bon petit déjeuner, nous repartons à 7h10 pour arriver au port d'Homps vingt minutes plus tard. Il y a peu de mouvements. Le ciel est couvert, encombré de nuages gris clair. La température est agréable pour notre activité, elle serait fraîche pour quelqu'un qui ne bougerait pas. Nous testons les bancs en pierre juste après l'écluse d'Homps, puis continuons.
Nos pas nous mènent jusqu'à Argens Minervois où nous posons nos sacs pour une halte au coin pique-nique avant le pont. A 9h45, nous atteignons l'écluse d'Argens. Cette fois, nous ne cherchons pas la virgule, le grand bief nous séparant de Béziers commence ici. Nous nous arrêtons 10mn comme pour prendre notre élan.
Le rythme est maintenant donné par les villages que nous traversons. Voici Roubia, où il n'y a plus ni colonie de coccinelles, ni sanitaires; heureusement, le robinet est resté. Nous remplissons les gourdes et repartons.
Alors que le soleil est en train de gagner son combat contre les nuages, voilà Paraza avec ses sections de route de part et d'autre du pont menant au bourg. Nous abandonnons sans regret route et plein soleil pour retrouver notre chemin ombragé quelques centaines de mètres plus loin. Dix minutes plus tard, nous nous arrêtons juste après le pont canal de Répudre pour la pause déjeuner, comme l'année dernière; il est 12h15.
Les chaussettes sont mises à sécher sur des supports de fortune (écorces de platane ou branchage). La popote est déballée pour la préparation du repas: tandis que l'eau chauffe, nous détendons nos muscles. Une fois les ventres remplis, le départ est donné vers 14h.
Une heure plus tard, Ventenac Minervois, baigné par le soleil, est derrière nous. Au loin, une rangée d'éoliennes se détache sur une crête. A 16h15, nous photographions l'entrée du Somail et sa péniche-épicerie. Un banc de la place reçoit nos sacs à dos. D'un côté, un robinet nous apporte l'eau nécessaire à nos tâches habituelles (lavage de la vaisselle, lessive, toilette, remplissage des gourdes), de l'autre une cabine téléphonique nous permet de prendre des nouvelles auprès des enfants.
Après un goûter et consultation des cartes, nous repartons en longeant le quai. Cette année, nous ne ferons pas l'erreur d'aller au camping de Mirepeisset en raison du trop long détour. De plus, nous n'avons pas l'intention de nous arrêter si tôt.
Le Canal de Jonction est franchi trois quarts d'heure plus tard, et nous nous engageons sur la longue ligne droite bordée de pins et jonchée de leurs aiguilles odorantes. Le chant des cigales nous accompagne alors que le soleil décline lentement.
A 19h00, au pont qui fait face à l'auberge du Chat qui pêche, nous traversons le canal pour rejoindre l'aire de jeux d'Argeliers repérée l'année dernière. Nous ressentons la fatigue, aussi le repas est le bienvenu.
Nous décidons de planter la tente peu après avoir repris le chemin de halage, juste au-dessus de celui-ci.